Sevran, le droit au paysage

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Sevran, le droit au paysage (2012)
Mission : Travail de fin d'études
Lieu : Sevran (93)
Surface : Ville de Sevran

 

croquis general

Dans une ville sans budget, l’action du paysagiste peut être de proposer un réseau d’espaces jardinés basé sur les pratiques sociales et la matrice du vivant. Le projet s’inscrit dans une dimension temporelle organisée en cinq  »programme-action » sur des échantillons de territoire donnés. Le plan masse émerge à la fin du processus de création comme un témoignage de l’expérience collective du terrain.

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LES BERGES DU CANAL

Ce travail s’affiche comme un programme de recherches et d’actions artistiques. Les emplacements sont investis par un chantier d’insertion, des collectifs d’artistes et une équipe de jeunes des quartiers associés à des étudiants en paysage. Des modules en bois font office d’assise, de points d’observation de la nature, de solarium ou d’aire de jeux. Un embarcadère est construit sur une rampe de mise à l’eau pour acheminer les productions locales au cœur de la capitale.

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PARTEZ D’UNE FRICHE, OBTENEZ UNE NOYERAIE

Une lecture in-situ permet de repérer un jardin sous-jacent. Une centaine de noyers juvéniles sont inventoriés. Dans un souci de moindre coût, tirer partie du vivant fait apparaître le projet. Les acteurs-jardiniers font émerger la noyeraie. La récolte des premières noix dicte l’entrée en scène du pressoir intercommunal qui devient l’objet symbolique du verger.

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DE LA GRAINE AU PAYSAGE

Il s’agit de développer une pépinière expérimentale de plantes sauvages. Un ample bas-côté de route est semé par genre, par espèce et par continent d’origine. Le semis est l’outil fondamental du processus de création et fait appel à la gratuité du vivant et à l’inventivité du jardinier. Cet index botanique est à la fois une banque de graines, un espace de préservation de notre patrimoine vivant et d’observation du monde enthomologique. Des  »paniers des cinq continents » sont distribués aux habitants et acheminés par voie d’eau au bassin de la Villette via le canal de l’Ourcq.

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SOUS LE BITUME, LE JARDIN

Le droit au jardin va de pair avec le droit au logement. Le socle des tours est investi par les habitants. Une délégation de jardiniers est constituée et accompagnée par le bailleur, des collectifs, des graphistes et des paysagistes. Le futur jardin est dessiné à même le sol. Les  »acteurs-sculpteurs » ouvrent le bitume qui laisse place au jardin vivrier, lieu de rencontre intergénérationnelle.

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LES FABRIQUES ITINÉRANTES

Elles permettent de savourer les interstices de la ville. Le mouton, outil de valorisation des pieds d’immeubles, permet de gérer les espaces délaissés. La miellerie ambulante récolte les miélées sur les toits d’immeubles. Le confiturier est un cortège constitué de glaneurs-cueilleurs et révèle l’arrière-cour vivrière des parcelles privées. Il traverse les zones pavillonnaires pour récolter le surplus de fruits de 4500 jardins.

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Agir à Sevran, c’est militer pour le  »droit au paysage » et la gratuité du vivant. C’est tirer parti de l’existant et du désir des acteurs locaux avant de se lancer dans des opérations coûteuses et sans garantie de résultat. Ainsi, la ville de Sevran devient aussi fertile que sensible

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